Enquête sur les Pratiques Culturelles (6e édition) - 2018X709CL

Statut de l'enquête

Statut de l'enquête
Parue au journal officiel du 19/12/2017
Numéro de visa 2018X709CL
Statut de l'enquête Enquête d'intérêt général et de qualité statistique
Enquête nouvelle/édition Rééditée avec une périodicité supérieure à 1 an
Initiative Enquête d'initiative nationale ou régionale
Contenu du questionnaire Sans lien avec un règlement européen

Champs de l'enquête

Champs de l'enquête
Unité statistique enquêtée Individu ou ménage 
Champ statistique couvert

Individus de 15 ans et plus résidant en France métropolitaine (Corse comprise).

Champ géographique France métropolitaine

Présentation de l'enquête

Présentation de l'enquête
Objectifs

L’édition 2018 poursuit les objectifs des éditions précédentes : décrire l’évolution des pratiques culturelles et analyser les relations entre les différentes formes d’accès à l’art et à la culture, dans un contexte de généralisation de l’usage du numérique (via les ordinateurs, les tablettes, les téléphones,…).

L’enquête doit ainsi apporter des éléments de réponse aux interrogations historiques allouées au dispositif : décrire les publics du théâtre, du concert, du cinéma, des bibliothèques et de la lecture, les usages culturels des médias, les pratiques amateurs (notamment pratique d’un instrument de musique). Du fait de l’existence des cinq enquêtes précédentes, il s’agit aussi de mesurer l’évolution de la diffusion des différentes pratiques culturelles et celle du profil des publics concernés : fréquentation des musées, théâtres, salles de cinéma, etc. a-t-elle augmenté ou baissé ? Et la lecture de livres, l’écoute de musique ou la pratique en amateur d’activités artistiques ? Dans quelle mesure le profil des personnes concernées par ces diverses activités a-t-il changé : féminisation du lectorat de livres, vieillissement du public des théâtres, concerts classique, expositions, etc…?

Compte tenu de l’importance croissante prise depuis 2008 par les équipements et les contenus numériques, du taux élevé de pénétration d’Internet dans les ménages (selon l’ARCEP, 83% des personnes disposent en 2015 d’une connexion fixe à internet à domicile) et de l’évolution conjointe des caractéristiques de l’offre culturelle (développement des contenus trans-médias, fragilisation des filières traditionnelles), l’édition 2018 des enquêtes sur les pratiques culturelles doit mieux tenir compte des nouveaux usages culturels et est confrontée à une double contrainte : garder un protocole et une méthodologie les plus proches possibles de ceux des éditions précédentes pour pouvoir comparer les résultats sur longue période ; mais également, tenir compte de l’émergence du numérique et ne plus aborder les pratiques culturelles uniquement par le média (le musée, le livre, le journal, la télévision, le cinéma, le disque, la scène, etc.), mais également par le contenu, dans la mesure où les œuvres peuvent désormais être de plus en plus consommées chez soi (même les spectacles, les expositions), et sans supports physiques. Aussi la nouvelle enquête intègre-t-elle ces nouvelles formes d’accès à l’art et à la culture dans la perspective d’offrir une description complète de leurs usages et d’apporter des éléments de réponse aux interrogations que suscite leur développement : les usages culturels du numérique sont-ils plutôt le fait de personnes ayant un fort niveau d’engagement dans la culture ou concernent-ils des personnes peu ou pas habituées des équipements culturels ? Plus généralement, quelles relations existent entre ces usages et les pratiques culturelles traditionnelles ?

Historique

Il s’agit de la 6ème édition d’une série d’enquêtes administrées par le DEPS, et dont les précédentes éditions datent de 1973, 1981, 1989, 1997 et 2008.

Le dispositif, bien qu’ayant connu quelques évolutions notables, est resté relativement stable depuis ses débuts aussi bien dans sa méthodologie, que dans ses objectifs et dans la formulation des questions. Les cinq enquêtes ont suivi une méthodologie à chaque fois identique : sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population de la France métropolitaine (hors Corse) âgée de 15 ans et plus, échantillon stratifié par régions et catégories d’agglomération, méthode des quotas avec comme variables le sexe et l’âge de la personne interrogée ainsi que la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage, interrogation en face à face au domicile de la personne interrogée.

Ces cinq éditions constituent aujourd’hui une série qui a pu donner lieu à des exploitations longitudinales (en coupes répétées et quasi-panels). L’édition 2018 en préparation est pensée à la fois comme un prolongement de cette série, tout en intégrant une réflexion de fond sur un nécessaire renouvellement des problématiques et des moyens mis en oeuvre par l’enquête pour y répondre.

Depuis les années 1970, cette série d’enquêtes s’est imposée comme la référence, en France comme à l’étranger, en matière d’observation des pratiques culturelles. C’est en effet le seul dispositif d’observation abordant les pratiques de façon transversale sur l’ensemble du champ culturel (spectacle vivant, industries culturelles, patrimoine et au delà), au niveau national et avec une telle profondeur historique. A intervalles de dix ans, les enquêtes pratiques culturelles permettent ainsi de réactualiser la connaissance des transformations structurelles qui touchent les comportements pouvant être qualifiés de « culturels » au sens large – intégrant aussi bien la « culture cultivée » (lecture de livres, fréquentation des musées, théâtre, cinéma,…) que des pratiques connexes (jardinage, tricot, spectacles sportifs,…).

Faits marquants précédentes éditions

La version 2008 de l’enquête a été menée, comme les précédentes, en face à face et au domicile des personnes interrogées de décembre 2007 au 10 février 2008. Le champ de l’enquête est celui des personnes résidant en France métropolitaine, hors Corse, et âgée de 15 ans et plus. Le questionnaire, administré par un enquêteur, était d’une durée moyenne effective de 49 minutes.

La constitution de l’échantillon a été obtenue par une méthode d’échantillonnage sur quotas, avec la définition ex ante d’une liste de points de chute échantillonnés (pour les communes de moins de 10.000 habitants : un point de chute correspondait à une commune ou une grappe de communes / pour les communes de 10.000 habitants et plus : un point de chute correspondait à une commune regroupant une sélection d’îlots). Le plan de sondage avait été établi à partir des données Insee 1999, redressées par l’enquête emploi 2005 et le bilan démographique 2006. L’échantillon avait été stratifié selon une matrice Régions Programme (en 21 modalités hors corse) x Catégorie d’agglomération (en 6) centrée sur la population des 15 ans et plus.

Pour avoir une dispersion géographique assez importante, 417 points de chute ont été tirés aléatoirement, avec une moyenne de 12 interviews par point de chute. Dans toutes les cases de la matrice, les points de chute se sont vu attribuer un poids correspondant au poids réel de chaque case de la population. L’enquête a été réalisée auprès de 5.004 individus. Une phase pilote auprès de 30 personnes, réalisée en octobre 2007, a permis de valider le questionnaire (compréhension et programmation) et de réajuster la durée d’interview (durée d’interview au pilote : 60 minutes).

L’enquête 2008 a été largement mobilisée pour établir la photographie complète des pratiques culturelles et de communication des Français dans les domaines de l’internet, de la télévision, de la radio, de la musique, de la presse et des livres, de la fréquentation des équipements culturels et des pratiques en amateur.

La comparaison des résultats de l’enquête 2008 avec ceux des éditions précédentes a permis de décrire les profondes mutations en cours des conditions d’accès à la culture sous les effets conjugués de la dématérialisation des contenus, de la généralisation de l’internet à haut débit et des progrès considérables de l’équipement des ménages en ordinateurs, consoles de jeux et téléphonie mobile : en une décennie, les « nouveaux écrans » avaient en effet commencé à massivement se diffuser dans la population de moins de 45 ans ; les jeunes et les milieux favorisés en étaient les principaux utilisateurs, à la différence de la télévision dont la consommation reste plutôt le fait des personnes âgées et peu diplômées.

L’édition 2008 a permis de montrer combien la montée en puissance de l’internet et des « nouveaux écrans » s’est accompagnée d’une baisse de la durée d’écoute de la radio et de la télévision dans les jeunes générations, tandis que la lecture de presse quotidienne (payante) et de livres a continué à diminuer, dans le prolongement des tendances observées dans les années 1980 et 1990. En revanche, il a été observé que le temps supplémentaire passé devant les écrans n’avait pas entamé la propension générale des Français à sortir le soir ni modifié leurs habitudes en matière de fréquentation des équipements culturels : si les bibliothèques et médiathèques avaient connu un léger tassement, le cinéma en salle a touché en 2008 plus de monde qu’en 1997 et la fréquentation des lieux de spectacle ou d’exposition a peu évolué dans l’ensemble. Enfin, le développement du numérique et de l’internet avaient profondément renouvelé les manières de faire de l’art en amateur dans le domaine de la photographie et de la vidéo mais aussi de la musique, de l’écriture ou des arts graphiques.

Concertation

Un Comité scientifique dédié à l’enquête a réuni de septembre 2016 à décembre 2017 les chercheurs ayant la meilleure connaissance des enjeux couverts par l’enquête et ayant une expérience avérée en matière de traitement de données quantitatives d’enquêtes. Ce Comité a été réuni sur une base mensuelle pour accompagner le développement de l’enquête et jusqu’à la finalisation de la conception.

Origine de la demande

L’origine de la demande est d’abord ministérielle, avec la nécessité de renouveler des constats datant désormais de presque 10 ans. Visant à définir les orientations à donner au programme de travail du DEPS, les différents comités ministériels qui se sont succédés ces dernières années ont tous fait émerger une demande forte de la part des directions du ministère de pouvoir disposer d’une actualisation des connaissances accumulées par la série des enquêtes sur les pratiques culturelles. La demande ne cesse de croître avec l’importance prise par les contenus numériques, le sentiment d’un tassement de la fréquentation des lieux physiques (potentiellement lié à un renouvellement générationnel qui ne se ferait pas) et d’un déplacement de la consommation des produits audiovisuels des médias traditionnels (télévision, radio, DVD, CD) vers de nouveaux médias (plateformes musicales, de vidéos – gratuites ou payantes) – qui inventent de nouvelles formes. Le ministère de la culture et de la communication estime que la réédition de cette enquête est l’outil adapté pour restaurer une vision de ces évolutions, liées aux transformations démographiques de la population.

Place dans un dispositif statistique

Si les secteurs culturels disposent bien de nombreuses données barométriques sur la fréquentation, la consommation, etc., les enquêtes pratiques culturelles sont le seul dispositif à être identifié comme capable de renseigner les pratiques culturelles de façon transversale (spectacle vivant, industries culturelles, patrimoine et au-delà), au niveau national et avec une grande profondeur historique.

D’autres dispositifs d’enquête (en particulier SRCV, TIC et enquête Emploi du temps) abordent des questions relatives au domaine culturel et sont mobilisés par le DEPS. Etant dédiés à d’autres problématiques, ils ne peuvent répondre à eux seuls aux besoins exprimés, notamment pour l’observation transversale des champs culturels et dans le détail requis.

Comme les questions posées sont avant tout d’ordre structurel et se déploient dans une échelle qui est celle de la transformation des pratiques, la poursuite de la série des enquêtes sur les pratiques culturelles avec un nouveau point décennal en 2018 s’impose.

Utilisateurs

La communauté scientifique, utilisatrice des éditions précédentes, est également en attente de disposer de cette actualisation.

Les utilisateurs des résultats sont dans les directions du ministère et parmi les chercheurs qui, en économie et en sociologie de la culture, fondent leurs travaux sur ce dispositif.

Caractéristiques techniques

Caractéristiques techniques
Périodicité de l'enquête Ponctuelle ou pluri-annuelle
Période de collecte

Réalisée sur une année, la collecte se tiendra de janvier à décembre 2018, avec une coupure de mi-juillet à fin août.

Mode de collecte

Questionnaire administré en face à face, avec envoi préalable d’un courrier présentant l’enquête à l’adresse du ménage. Sur ce courrier, un contact téléphonique pourra être indiqué pour permettre au ménage de poser des questions avant d’accepter de participer, ainsi que l’adresse internet d’un site dédié à l’enquête et la présentant. Sur ce site, les ménages pourront en outre indiquer leurs jours / tranches horaires préférentiels pour le passage de l’enquêteur, afin de faciliter les prises de rendez-vous.

Les informations relatives à la composition du ménage seront automatiquement chargées dans le questionnaire administré par les enquêteurs, afin d’économiser aux ménages qui n’ont pas déménagé le soin de transmettre ces informations (nécessaires au tirage Kish).

L’ensemble des informations disponibles dans la base de sondage seront demandées et appariées à l’échantillon des répondants. Ces informations serviront à l’étude de la non réponse et au calcul des pondérations.

Contraintes pour l'enquêté

La durée moyenne du questionnaire en face à face est estimée à 50 minutes.

Le questionnaire ne comprend pas de question sensible.

Organisme collecteur La réalisation de la collecte sera effectuée par un prestataire choisi selon la procédure officielle des marchés publics.
Plan de sondage

En lien avec la Division « Sondages » de l’Insee, il est prévu un tirage aléatoire de 20 000 fiches-adresses dans le recensement. Ce plan d’échantillonnage constitue une rupture par rapport aux méthodologies suivies pour les éditions précédentes, mais s’impose désormais, compte tenu de la taille de l’échantillon et des enjeux de qualité statistique. Avec l’hypothèse d’un taux de réalisation de 60 % et sachant qu’une personne sera enquêtée par ménage (tirage Kish), cet échantillon de sondage devrait conduire à près de 10 000 répondants.

Taille de l'échantillon 20000

Service producteur et diffusion

Service producteur et diffusion
Service(s) producteur(s) SSM Culture - Département des études, de la prospective, des statistiques et de la documentation (DEPSD)
Date prévisionnelle de la première publication

Dès début 2018, le DEPS élaborera un programme complet d’exploitation, s’appuyant non seulement sur ses propres forces d’analyse, mais également sur la communauté scientifique – via un appel à recherches, dont la publication est prévue au deuxième trimestre 2018 et qui sera adossé à un Comité de sélection réunissant chercheurs, agents du DEPS et du ministère.
Les premières publications devraient paraître au premier semestre 2019.

Avis d'opportunité

Avis d'opportunité
Date commission/formation 29/11/2016
Date début de validité 01/01/2017
Date fin de validité 31/12/2018
Commission Cnis Démographie et questions sociales
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Avis de conformité (ou d'examen)

Avis de conformité (ou d'examen)
Date commission/avis 22/11/2017
Date début de validité 01/01/2018
Date fin de validité 31/12/2018
Commission label Ménages
Télécharger l'avis ac_2017_deps_pratiques_culturelles (pdf - 113 Ko)