Enquête de cheminement tous niveaux de sortie du système éducatif (Génération 2021)

La Génération 2021 concerne les « primo sortants » de formation initiale au cours ou à l’issue de l’année scolaire 2020-2021, qu’ils soient diplômés ou non. Dans les « primo-sortants » sont inclus les individus ayant interrompu leurs études par le passé pendant une durée comprise entre 1 et 16 mois. Tous les niveaux et domaines de formations sont concernés.

De façon plus précise, les critères d’éligibilité pour être dans le champ retenu, nommé ensuite « champ Céreq », sont les suivants :

• Avoir été inscrit dans un établissement de formation en France métropolitaine ou dans un DROM durant l’année scolaire 2020-2021 ;
• Avoir quitté le système éducatif entre octobre 2020 et décembre 2021 ;
• Ne pas avoir interrompu ses études durant plus de 16 mois avant l’année scolaire 2020-2021 (sauf pour raison de santé) ;
• Ne pas avoir repris ses études au cours des 16 mois qui ont suivi l’entrée sur le marché du travail
• Avoir 35 ans ou moins en 2021.

Ces conditions sont cumulatives.

Quelques points particuliers concernent l’application de ces critères :

• Bien qu’il s’agisse de contrats de travail les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation à visée diplômante et qui interviennent dans la continuité du parcours scolaire initial sont considérés comme relevant de la formation initiale. Une personne repérée comme sortant de formation en 2020-2021 qui poursuit par un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation en 2017-2018 est donc considérée en poursuite d’études, et donc hors champ.
• Une personne sortie d’un établissement de formation en 2020-2021 qui poursuit des cours par correspondance ou des cours du soir en 2021-2022 est considérée comme en poursuite d’études, donc hors champ, si elle n’a pas d’emploi en parallèle. Si elle a un emploi en parallèle, sa situation d’emploi prime.

– Enquête 2024 : « Première interrogation auprès d’un échantillon de sortants du système éducatif français en 2021. »

– Enquête 2027 : « Deuxième interrogation auprès d’un échantillon de sortants du système éducatif français en 2021. »

Le dispositif des enquêtes Génération permet d’étudier l’accès à l’emploi et les premières transitions professionnelles des jeunes à l’issue de leur formation initiale. L’objectif principal est d’assurer une production régulière d’indicateurs standards sur l’insertion professionnelle des jeunes trois à 6 ans après la sortie du système éducatif, par grands niveaux de formation et diplôme, et par grands domaines de formation. L’enquête Génération permet également d’obtenir des indicateurs de cadrage sur l’insertion au niveau régional.

Le suivi longitudinal, jusqu’aux six premières années de vie active (grâce à la ré-interrogation six ans après la sortie du système éducatif) permet l’étude des débuts de carrières et des mobilités sur moyen terme.

Enfin, ces enquêtes permettent d’examiner la place et le rôle des mesures pour l’emploi ou la formation en début de vie active. Cette enquête sera la première interrogation, trois ans après leur sortie du système éducatif, des sortants de formation initiale de l’année scolaire 2020-2021.

Pour la 1ère interrogation en 2024, le questionnaire (après une première partie destinée à valider l’identification de l’individu et à vérifier les critères d’éligibilité) aborde successivement les thèmes suivants : le parcours scolaire et les diplômes obtenus, les expériences professionnelles en cours d’études, le calendrier mensuel d’activité sur les trois années suivant la sortie du système éducatif (avec une description détaillée de certains emplois : 1er emploi, 1er emploi à durée indéterminée, emploi à la date d’enquête ou dernier emploi occupé), les caractéristiques individuelles et l’environnement familial, les mobilités résidentielles. A ce questionnaire de tronc commun s’ajoutent des modules de questionnement permettant d’approfondir certaines thématiques de recherche privilégiées.

Pour la 2ème interrogation en 2027, le questionnaire aborde successivement les thèmes suivants : la description du parcours professionnel via un calendrier mensuel d’activité sur les trois années suivant la précédente enquête, avec une description détaillée de certains emploi occupés, les démarches réalisées pour rechercher un emploi, les nouveaux diplômes obtenus, les caractéristiques individuelles (mode d’habitat, situation du conjoint, enfants et congés de maternité/paternité) les perspectives professionnelles et le sentiment de discrimination.

Ainsi, en décrivant la situation professionnelle des jeunes mois par mois depuis la sortie de formation initiale en 2021, l’enquête permet une reconstitution des trajectoires des jeunes, selon le temps passé dans les situations d’emploi, de chômage, de reprise d’études/formation ou d’autres situations (dont inactivité). Les parcours professionnels des jeunes au cours de leurs trois (puis six, suite à la 2ème interrogation) premières années de vie active sont analysés en tenant compte de leur parcours scolaire, du(des) diplôme(s) obtenu(s), ainsi que de leurs caractéristiques sociodémographiques.

Le dispositif Génération a été mis en place à la fin des années quatre-vingt-dix. Huit générations de sortants du système éducatif ont été interrogées jusqu’à présent : les Générations 1992, 1998, 2001, 2004, 2007, 2010, 2013 et 2017.

Jusqu’à la Génération 2013, une cohorte de sortants sur deux faisait l’objet de ré-interrogations : la Génération 1998 a été enquêtée quatre fois (trois ans, cinq ans, sept ans et dix ans après la sortie du système éducatif) ; les Génération 2004 et 2010 ont été enquêtées trois fois (trois ans, cinq ans et sept ans après la sortie du système éducatif) .

Au milieu des années 2010, le Céreq a rénové son dispositif des enquêtes Génération. A partir de la Génération 2017, une génération nouvelle de sortants est interrogée tous les quatre ans, selon un protocole de collecte multimode (internet et téléphone). Dans ce dispositif rénové, chaque cohorte, de taille identique, fait l’objet d’une première interrogation trois ans après la sortie du système éducatif puis d’une ré-interrogation à six ans.

Le tableau ci-dessous reprend les publications réalisées à partir de la première interrogation de la Génération 2017.

Le dispositif des enquêtes Génération est doté d’un comité de concertation, qui se réunit une à deux fois par an pour examiner la préparation des enquêtes (le contenu du questionnaire en particulier), le bilan des enquêtes administrées, et les premiers résultats d’exploitation des données. Ce comité est composé des représentants des principaux partenaires institutionnels du Céreq : Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares), Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco), Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip), Délégation générale à l’emploi et de la formation professionnelle (Dgefp), Direction Générale de l’administration et de la fonction publique (Dgafp), France Stratégie, Pôle emploi, Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Y figurent également des partenaires sociaux (CFDT, CGT, FO, UNSA, etc.), des représentants d’observatoires, d’organismes d’études et de recherche, des associations d’étudiants et de familles, de l’Union Nationale des Missions Locales et des représentants de la Politique de la Ville.

En dehors du comité de concertation, le conseil scientifique du Céreq est également régulièrement consulté pour donner son avis sur le contenu des enquêtes Génération.

Les deux ministères de tutelle du Céreq, c’est-à-dire le Ministère en charge de l’éducation et Ministère en charge de l’emploi, sont à l’origine de la demande. Elle s’inscrit dans l’un de ses grands axes d’étude sur les conditions de passage de la formation à l’emploi, selon les types et les niveaux de formation. Cet axe correspond à la mission inscrite au 1° de l’article R313-38 du Code de l’éducation.

Cette enquête s’inscrit dans le dispositif des enquêtes Génération du Céreq, dans lequel une nouvelle Génération de sortants du système éducatif est interrogée tous les quatre ans.

Une enquête Génération comprend plusieurs interrogations :

• Une première interrogation trois ans après la sortie du système éducatif
• Une ré-interrogation six ans après la sortie du système éducatif

Des post-enquêtes sont envisageables sur des thèmes et publics ciblés.

L’opportunité est demandée pour les deux interrogations de la Génération 2021 : la première interrogation en 2024 et la seconde interrogation qui aura lieu en 2027.

Lors de la constitution de la base de sondage, certaines sources administratives sont mobilisées (voir partie sur le plan de sondage).

Les principales sources statistiques extérieures à l’enquête Génération du Céreq qui permettent d’appréhender les entrées dans la vie active des jeunes sont l’enquête emploi de l’INSEE, le dispositif InserJeunes de la DEPP, l’enquête nationale sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’Université (Master, Licence professionnelle ou DUT) produit par le SIES (SSM du ministère de l’enseignement supérieur). Le Sies développe actuellement un nouveau dispositif construit à partir de données administratives : InserSup.

Au niveau européen, les sources d’information proviennent des enquêtes Labour Force Survey qui sont une harmonisation des enquêtes nationales sur l’emploi (Enquête Emploi pour ce qui concerne la France).

L’apport des enquêtes Génération réside dans une large couverture du champ des sortants de formation initiale (diplômés ou non) et dans une taille d’échantillon suffisante pour permettre des analyses fines par diplôme et spécialité. Contrairement à d’autres enquêtes d’insertion qui visent des publics segmentés, le dispositif Génération propose un questionnement, une méthodologie et un cadre d’analyse homogène pour tous, quels que soient leur parcours scolaire, les diplômes obtenus, les domaines et voies de formation. Par rapport aux enquêtes basées sur une notion de « classe d’âge », le dispositif Génération est fondé sur une notion de « promotion » (sortie du système éducatif une année donnée). Cela permet notamment d’effectuer une comparaison de l’insertion des jeunes selon leur niveau d’étude à conjoncture « constante » puisqu’ils entrent sur le marché du travail une même année.

Des extensions régionales sont possibles.

Les utilisateurs potentiels des résultats sont divers : les deux ministères de tutelles, les ministères ou autres institutions partenaires d’extensions (voir ci-dessous), les acteurs publics de l’orientation et de l’insertion des jeunes, les acteurs de la formation professionnelle, les observatoires de branches, les régions, les observatoires régionaux de l’emploi et de la formation, les chercheurs, le grand public (via les médias). Outre la mise à disposition des résultats via des études et ouvrages de référence accessibles sur le site internet du Céreq, les données sont transmises aux services statistiques ministériels des tutelles du Céreq ainsi qu’aux partenaires d’extensions.

En effet, cette enquête permet de répondre à des demandes d’extensions d’échantillon sur des champs ciblés : sur les jeunes issus de certains niveaux ou spécialités de formation (exemple : extension sur les sortants de formations environnementales), ou de certaines zones géographiques (exemple : résidents en QPV à la fin des études). L’échantillon sera élargi, comme cela a été fait pour chacune des enquêtes Génération depuis 1998, afin de pouvoir produire des indicateurs à des niveaux fins pour ces champs d’extensions. L’enquête permet aussi de répondre, en nombre limité, à des demandes d’extensions de questionnement sur des thématiques proposées par les partenaires (exemples :  séjours à l’étrangers durant les études, attractivité de la fonction publique, santé et handicap, etc.). Les partenaires du Céreq (Ministères, Régions, branches professionnelles) à l’origine des demandes d’extensions seront aussi utilisateurs des données et des résultats de cette enquête. Les fichiers individuels d’exploitation qui leur seront transmis selon une procédure informatique sécurisée ne permettront pas l’identification des personnes enquêtées dès que les bases définitives sont disponibles.

Ces données sont par la suite accessibles aux chercheurs via la participation à un groupe d’exploitation à vocation recherche organisé par le Céreq. Enfin, les données des enquêtes Génération sont disponibles sur demande via le réseau Quételet et l’ADISP (Archives de Données issues de la Statistique Publique) environ deux ans après la finalisation des bases.

L’enquête aura lieu entre septembre et décembre 2024.

Il s’agit d’une enquête multimode : téléphonique, avec saisie simultanée des réponses sur ordinateur (CATI) par un enquêteur, et internet avec saisie en ligne du questionnaire par l’enquêté (CAWI). L’enquête sera précédée d’une lettre-avis courrier et/ou électronique envoyée aux enquêtés pour les informer de la réalisation et des objectifs de l’enquête.

Des post-enquêtes pourront être réalisées par internet sur la base des adresses électroniques demandées aux individus enquêtés ou par entretien (approche qualitative) auprès des individus ayant donné leur consentement pour une telle opération.

Dans une visée exploratoire, des appariements avec des sources administratives pourront être envisagés notamment avec les DADS de l’INSEE dans l’objectif de mesurer, dans le cadre de la description des périodes d’emploi, si, à terme, cette source administrative peut permettre de réduire la taille du questionnaire, d’enrichir les informations recueillies et d’améliorer la qualité de l’information en évitant les effets de mémoire et de reconstruction biographique.

Lors de la constitution de la base de sondage, certaines sources administratives sont mobilisées (voir partie sur le plan de sondage).

• Conception de l’enquête

La conception de l’enquête, en termes d’élaboration du questionnaire, est prise en charge par le DEEVA (Département Entrées et Évolutions dans la Vie Active) au Céreq. Ce département est composé d’1 chef, d’1 cheffe adjointe et responsable de l’EIGE, de 11,5 chargés d’études – chercheurs économistes, sociologues, statisticiens Insee – et de 5,5 chargés d’enquête qui forment une équipe dédiée à la production de l’enquête (l’EIGE, Equipe Ingénierie et Gestion d’Enquête).

Les réflexions sur les évolutions à apporter d’une enquête à l’autre (ajout ou suppression de modules, ajout ou suppression de questions ou de modalités) sont menées de façon collégiale au sein du département, en croisant l’approche technique de l’équipe dédiée à la production, et l’expérience des chargés d’études dans l’exploitation des précédentes enquêtes. Comme mentionné plus haut, l’ensemble des choix effectués est également soumis à la discussion de façon élargie, notamment lors des séances de comité de concertation et des consultations du conseil scientifique.

Pour le cas particulier des extensions thématiques, une co-construction s’opère avec les commanditaires. Les partenaires sont en effet porteurs d’une problématique qu’ils souhaitent pouvoir étudier, le Deeva les accompagne dans la formalisation de l’écriture du module dédié.

• Pilotage de l’enquête

Au sein du Deeva, l’EIGE assure le pilotage de l’enquête. Cette équipe de 6,5 personnes suit le travail réalisé par le prestataire chargé du développement et de l’administration du questionnaire. Des réunions hebdomadaires permettent de suivre l’évolution du questionnaire, et l’équipe teste au fil de l’eau les versions disponibles. Les retours sont alors envoyés au prestataire pour correction.

Par ailleurs, divers « pilotes » (tests en réel du questionnaire) sont organisés. Au cours des pilotes, l’EIGE analyse et répond aux mails reçus par les individus répondant par internet (sur une boîte mail dédiée en cas de problème rencontré) et est présente sur le plateau d’appels téléphoniques pour réaliser des écoutes, former et accompagner les enquêteurs.

Le temps de passation du questionnaire sera de l’ordre de 30 minutes en moyenne.

Il n’existe pas de base nationale d’élèves nominative couvrant l’ensemble des sortants du système éducatif une année donnée. Le Céreq constitue donc cette base de sondage pour l’enquête, à partir de différentes sources et en opérant quelques retraitements.

Pour cela, deux principales opérations de collecte ont lieu pour récupérer des listes nominatives d’élèves ou d’étudiants inscrits, sortants d’un établissement français, incluant quand c’est possible les coordonnées postales, téléphoniques et électroniques :

• Dans un premier temps, une collecte de fichiers de données nominatifs centralisés au niveau national sur un champ spécifique est réalisée. Plus précisément, sont mobilisées les données du ministère en charge de l’éducation avec, d’une part les élèves du second degré à l’aide du Système d’Information Statistique Consolidé Académique (SYSCA) et d’autre part les apprentis à partir du Système d’Information de la Formation des Apprentis (SIFA) ; les données du ministère en charge de la Culture sur les étudiants des écoles d’architecture et d’arts uniquement à partir de la plateforme TAIGA ; les données du ministère de l’Agriculture sur les élèves inscrits dans les lycées agricoles ou équivalents ; les données de la Direction des Sports sur les diplômés jeunesse et sport à partir de l’outils de gestion FORmations et diplÔMES de l’animation et du sport (FORÔMES) les données sur les contrats de professionnalisation de la base Extrapro de la direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares)
• Dans un second temps, une collecte auprès de tous les autres établissements de formation (universités, écoles d’ingénieurs, diplômés d’écoles de la santé et du social, etc.) est réalisée spécifiquement pour le Céreq avec l’aide d’un prestataire externe pour le contact des différents établissements. La liste des établissements à enquêter est issue de la BCE (Base centrale des établissements – ministère en charge de l’Education). La collecte s’est déroulée entre février et mai 2023.

La précédente base de sondage (Génération 2017) était composée de 1 130 000 jeunes présumés sortants du système éducatif.

La taille de l’échantillon envoyé en production sera comprise entre 230 000 et 300 000 individus.

L’exploitation des résultats sera principalement réalisée par le Céreq et son réseau de Centres Associés régionaux. Les résultats feront l’objet de publications dans les collections habituelles du Céreq (Céreq Bref, Céreq Études, Céreq Enquête, Céreq échanges) et sur le site Internet du Céreq (www.cereq.fr).

Les premières publications issues de la 1ère interrogation sont prévues à partir de fin 2025, notamment un quatre pages de premiers résultats présentant les indicateurs standards de l’insertion professionnelle des jeunes (collection Céreq Bref).

Les fichiers anonymisés d’enquête seront accessibles sur demande par la communauté des chercheurs via le réseau progedo-ADISP.